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lundi 22 septembre 2014

L'ombre douce d'Hoai Huong Nguyen






Résumé :

1954, la guerre d'Indochine touche à sa fin. Dans un hôpital militaire français de Hanoï, Mai, une jeune Annamite qui aide les équipes médicales, croise le regard de Yann, un soldat breton blessé à la poitrine. C'est le coup de foudre. La fougue, la candeur, la jeunesse leur font croire qu'ils pourront vivre librement leur passion. Mais le père de Mai, juge influent, l'a promise à un autre. Elle s'insurge, elle est bannie de la famille... 

A peine marié, Yann doit rejoindre les bataillons de la cuvette de Diên Biên Phu. Pluie, bombardements, boue, corps-à-corps : c'est l'apocalypse. Après la défaite, Yann n'est que l'un des milliers de prisonniers condamnés aux marches infernales vers les camps d'internement. Mai est prête à tout pour le tirer de l'abîme. 


Mon avis :

Un titre poétique, tout comme l'écriture d'Hoai Huong Nguyen. 

L'auteur nous emmène à Hanoï pour rencontrer Mai, jeune femme délicate, timide, invisible pour les membres de sa famille et Yann un soldat breton solitaire, enfant mal aimée. De prime abord tout les sépare et pourtant …

Leur rencontre dans un hôpital aurait pu prendre des aspects tristes, le retour de Yann sur les champs de bataille un aspect dramatique et pourtant, et c'est ce que j'ai préféré chez l'auteure, il n'y a rien de tout çà. Elle préfère nous décrire le champs de bataille en parlant des arbres, des oiseaux et de la nature de manière générale. Les soldats ne sont pas des hommes sanguinaires, juste de pauvres hommes à la recherche d'une reconnaissance, d'une cause ou ….

La force de ce roman réside dans la force de l'amour entre deux jeunes gens qui n'ont pas eu le temps de s'aimer mais qui ont malgré tout réussi à tisser un lien indestructible.

Autre force de l'auteure : elle ne porte aucun jugement. Ni sur ses personnages, ni sur leur histoire, ni même sur la guerre d'Indochine.

On le referme en se disant : encore quelques pages...

En bref, un petit bijou que je recommande à toutes celles et ceux qui ont envie de lire une merveilleuse histoire d'amour… Sans mièvrerie….

Un grand merci à ma gentille collègue pour cette découverte !

"Il y a beaucoup de façons de dire l'amour. Les amants peuvent contempler le clair de lune et se jeter aux pieds l'un de l'autre, une épée à la main, pour se jurer un amour éternel; ils peuvent s'écrire des lettres pour célébrer leur esprit ou leur beauté; mais Yann au caractère si scrupuleux n'aurait jamais imaginé s'éprendre d'une fille qui lui avouerait son amour dans un mensonge aussi éhonté."

Ma note : 18/20

Editions Viviane Hamy

155 pages 

jeudi 14 août 2014

Les soeurs Andreas




4ème de couverture :

L'histoire de trois sœurs se retrouvant au chevet de leur mère atteinte d'un cancer du sein. Trois sœurs à un moment clé de leur vie, trois regards, trois attitudes face aux évènements. Une saga familiale et une seule et même raison de se retrouver, l'amour pour leur mère malade. Un été qui va leur permettre de vivre ensemble malgré tout, de régler leurs différends et de réaliser que leur histoire familiale et leur petite ville natale pourrait leur offrir plus que prévu.

Mon avis :

J'ai acheté ce roman d'une part pour sa couverture que j'ai trouvée très belle et d'autre part pour la phrase tout en haut de l'arrière du livre : "Voyez-vous, nous nous aimons. Simplement, nous ne nous apprécions guère."
Cette phrase forte explique assez bien selon moi ce lien étrange qui peut parfois unir des sœurs et m'a donné envie de découvrir ce roman.

Les sœurs Andreas sont trois : Rose, Bean et Cordy.
Rose, l'aînée, certainement le personnage que j'ai le moins apprécié. Elle est envieuse, autoritaire mais pas dans l'excès et au final c'est selon moi un personnage fade sans saveur et sans couleur. Elle est convaincue d'être le pilier de la famille et bien qu'ayant tout pour être heureuse, elle envie certains traits de caractère de ses sœurs, surtout leurs fantaisies mais ne se les autorise pas. 

Bean quant à elle, est la sœur et la femme au tempérament de feu. Elle est forte, elle est sensible, elle est drôle et dure à la fois. Trop à l'étroit à Barnwell et trop à l'étroit dans ce que la vie lui a offert. Je trouve que c'est le personnage qui évolue le plus tout au long de l'histoire.

Cordy, la benjamine : stéréotype (un peu trop poussé selon moi) de la dernière née qui peut tout se permettre. C'est une rêveuse, un grand bébé confronté à des réalités d'adulte. Son personnage est trop caricatural pour moi.

Bien que très différentes (trop ?) on découvre au fil des chapitres que le point commun qu'on pouvait remarquer dès le début du roman (elles sont toutes les trois malheureuses), va finalement les rapprocher et mettre en avant leurs ressemblances.

Je pense que les ingrédients pour un bon roman sont présents, malheureusement l'enfermement de ces trois sœurs (et de leurs parents) dure trop longtemps et les échanges sont rares. J'aime quand les personnages échangent et interagissent or ce n'est pas le cas ici et c'est dommage.

J'ai commencé à apprécier ce roman à partir du dernier tiers mais malgré tout, je suis contente de l'avoir terminé, ne serait-ce que pour savoir ce que Bean deviendra.

Vous comprendrez donc que mon avis sur ce roman est plus que mitigé, avec une écriture qui m'a parfois perturbée (narration en nous, sans savoir quelle sœur s'exprimait, trop différentes selon moi pour s'exprimer d'une seule voix).

Ma note : 10/20

Edition : Marabout
416 pages