Résumé :
Depuis l'enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l'aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n'ont toujours vu dans ses ambitions qu'un caprice : les chiffons, ce n'est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l'âme, s'est résignée.
Aujourd'hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s'être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s'ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire...
Portrait d'une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.
Mon avis :
A l'occasion d'un samedi shopping livresque, je l'ai vu dans le rayon et sans même lire le 4ème de couverture, il était dans mon panier ! Il faut dire que le précédent roman d'Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café m'avait fait grande impression.
Tout d'abord il faut savoir que les thèmes développés dans ces deux romans sont très différents : la perte d'un être cher, les regrets, l'autodestruction puis la reconstruction pour l'un et la découverte de soi, la mise à nu et la prise de risque dans l'autre.
Dans Entre mes mains le bonheur se faufile, le personnage principal, Iris, est une femme d'une trentaine d'années qui n'a jamais vécu que pour son mari médecin dans ce qu'on peut imaginer une vie bon chic bon genre, entourée de leurs amis (quoique finalement amis du mari) et de sa famille. Alors adulte, Iris se retrouve finalement confrontée à une évidence : elle est passée à côté de sa jeunesse, de ses rêves, voire même de sa vie.
Un enchaînement d'évènements vont pousser Iris à bousculer sa vie bien rangée mais peu satisfaisante et c'est avec un immense plaisir que nous la découvrons, tel un phoenix renaître de ses cendres et devenir celle qu'elle souhaitait…Quoique…
J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Iris mais aussi celui de Marthe, cette femme que l'on imagine sans peine tellement paradoxale : forte et sensible, intransigeante, "sorcière" qui revêt soit son balai soit la lampe du génie d'Alladin :)
Quant aux personnages masculins du roman, Pierre, le mari, m'a agacée tout au long de ma lecture, il représente tout ce que je n'aime pas chez un homme !
Heureusement qu'il y avait Gabriel, ange déchu, tentateur et séducteur.
L'auteur nous fait réellement connaître ses personnages et nous fait évoluer avec eux, dans leur univers et dans leur quotidien. Une fois le roman commencé, il m'a été difficile de le poser tant je m'imaginais avec eux, c'était un réel plaisir !
Enfin, on retrouve la plume sincère du roman précédent avec un immense plaisir.
Un petit bémol malgré tout, j'ai trouvé que les quelques 50 dernières pages avaient un goût un peu trop prononcé de romance, un petit peu dommage…
Citation :
" Je me fis peur. Étais-je devenue vieille au point de les blâmer d'avoir des préoccupations de leur âge ? Elles étaient si insouciantes, si pleines de vie, leur avenir devant elles, elles se moquaient du regard des autres. A leur âge, j'étais sur le point de me marier. Finalement, je n'avais jamais été libre. A présent, j'étais juste envieuse, et je détournai les yeux du spectacle d'une jeunesse que je ne connaîtrais jamais. "
Ma note : 18/20
Editions : Michel Lafon
336 pages
J'ai beaucoup aimé ce livre!
RépondreSupprimerJ'avais déjà très envie de lire ce livre rien qu'en tombant sur sa couverture en librairie... mais alors là tu m'as achevée !! Idem pour le premier livre de l'auteur : il me les faut :)
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